Article de Hayat Gazzane pour Le Figaro

En pleine crise de la dette, le niveau d'or des banques centrales atteint un niveau qui n'avait plus été observé depuis 1972. Les pays émergents, soucieux de diversifier leurs réserves, tirent les achats vers le haut.

Cela faisait près de 40 ans que l'or n'avais pas autant eu la cote auprès des banques centrales. D'après un rapport du Conseil mondial de l'or (World gold council), les États ont acheté 148,4 tonnes d'or pendant le troisième trimestre. Depuis le début de l'année, les achats de métal précieux des banques centrales s'élèvent à 348 tonnes et ce chiffre pourrait grimper à 450 tonnes d'ici à fin décembre. Un niveau qui n'avait plus été observé depuis la fin du système de Bretton Woods.

Les banques centrales, qui sur les vingt dernières années étaient vendeuses, sont désormais devenues acheteuses nettes dans un contexte de ralentissement économique et de crise des dettes souveraines. Cette ruée vers l'or se remarque particulièrement dans les pays émergents. «Ces pays cherchent à couvrir leurs réserves avec une valeur refuge. Il y a une perte du rayonnement du dollar qui les pousse à investir dans ce qu'il y a de moins pire», explique Andrea Tueni, analyste marché chez Saxo Banque. «Dans un contexte de défiance, ces pays tentent de ne pas dépendre de la seule économie américaine qui est en difficulté avec une dette importante et l'incapacité de relancer la croissance».

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